Le Pr Antonin Schmitt revient sur le traitement par ITK et leurs modalités de prise en charge.
Il faut savoir qu’en oncologie, pour ce qui est des thérapies anti-cancéreuses par voie orale, il existe plus d’une centaine de molécules qui sont aujourd’hui disponibles pour les patients. Parmi ces molécules, il existe les chimiothérapies cytotoxiques, qui vont aller s’attaquer à toutes les cellules à multiplication rapide, sans spécificité par rapport aux cellules tumorales. Donc certes, elles vont s’attaquer aux cellules tumorales, mais elles vont également s’attaquer à toutes les cellules à multiplication rapide, ce qui explique les nombreux effets indésirables qui peuvent être observés avec ces chimiothérapies.
Il existe aussi des traitements qui sont bien connus comme l’hormonothérapie, principalement utilisées pour les cancers du sein ou les cancers de la prostate. Et puis donc, il existe nos fameux inhibiteurs de tyrosine kinase ou apparentés qui représentent aujourd’hui à peu près une soixantaine de molécules disponibles sur le marché.
Qu’est-ce qu’on entend par modalité de prise ? Il faut savoir que les inhibiteurs de tyrosine kinase ont une biodisponibilité qui peut être variable. Elle peut être très bonne pour certains médicaments, comme elle peut être très mauvaise pour d’autres.
Lors de l’initiation du traitement par ITK, il est important de bien comprendre ces modalités. La biodisponibilité de la molécule, c’est-à-dire la quantité de médicament retrouvé dans le sang, détermine si l’ITK doit être pris pendant ou à distance des repas. La prise d’ITK étant quotidienne, il est également important de connaître la démarche à suivre en cas d’oubli. Les effets indésirables des ITK sont bien connus des professionnels de santé ainsi que leur gestion.