L’activité physique adaptée (APA) a une place primordiale et essentielle dans la prise en charge des cancers en France, c’est pourquoi on la retrouve dans plusieurs plans cancer nationaux. Il est donc tout naturel de la retrouver dans la prise en charge du cancer de la prostate.

L’APA peut s’inscrire dans le parcours de soins d’un patient atteint d’un cancer de la prostate et ce, indifféremment du stade de la maladie. En effet, comme indiqué dans le nom, l’APA s’adapte au patient et donc à sa maladie, à ses traitements, à son état de forme général et à ses motivations dans l’optique d’améliorer la qualité de vie du patient.

On retrouve dans le cancer de la prostate un bien fait de l’APA différent selon le traitement prescris. Dans le cas d’une chirurgie, il est intéressant d’effectuer une activité sportive, avec comme objectif une perte de poids dans le cas d’un patient en surpoids afin de limiter les complications lors de l’opération.

Plus particulièrement, l’APA est primordiale dans le cancer de la prostate dans le cas d’un traitement hormonal. Certains effets indésirables associés peuvent apparaitre et notamment des problèmes cardio-vasculaires, une sarcopénie et une prise de poids. C’est donc dans ce contexte que l’APA fait sens pour limiter la survenue et le développement de ces effets.

L’activité physique réduit en moyenne de 57% le risque de récidive1 et de 35% le risque de décès2 dans le cancer de la prostate.

Il existe plusieurs méthodes de fonctionnement d’APA selon les centres hospitaliers de prise en charge. Au CHU de Rennes, il a par exemple été remarqué que les hommes préféraient des séances à faire au domicile avec un suivi digital et des vidéos d’exercices en ligne alors que dans d’autres centres des séances de groupes à l’hôpital sont plutôt privilégiées.

L’activité physique ne se traduit pas nécessairement par une pratique sportive mais par une augmentation de l’activité au quotidien en appliquant quelques conseils tels que sortir son animal de compagnie plus régulièrement, privilégier les escaliers aux ascenseurs ou descendre une station de bus ou de métro plus tôt.

Aujourd’hui moins d’un patient sur deux atteint le niveau recommandé d’APA dans le cancer de la prostate. Parce qu’il a été montré que l’APA apporte un bénéfice au patient dans sa qualité de vie mais également au niveau de la survie, il est aujourd’hui important pour les professionnels de santé de prendre le temps d’informer le patient sur ce sujet.

 

Références :

  • Richman et al. 2011
  • Kenfield et al. 2011