NetCancer, en association avec les laboratoires Foundation Medicine et Roche, vous présente ce que sont une altération d’ADN, un prélévement, un séquençage, une analyse, une résistance et un traitement.

 

Pourquoi analyser l’ADN des cellules cancéreuses ?

Avant, tous les patients étaient traités par les mêmes traitements. La compréhension des mécanismes du cancer s’est considérablement améliorée ces dernières années. Ces connaissances de la pathologie ont permis d’aboutir à des traitements plus spécifiques.  L’analyse de la tumeur permet aujourd’hui aux médecins de proposer des traitements adaptés à la maladie des patients.

La cellule est tous les jours soumise à des facteurs de stress comme le soleil, le tabac ou l’alcool. Ces facteurs dits cancérigènes peuvent endommager l’ADN. L’ADN endommagé peut induire la production de protéines altérées les empêchant de réaliser leurs fonctions normales correctement. Dans le cas du cancer, les protéines altérées permettent aux cellules de se diviser indéfiniment et de manière anarchique. Des médicaments dits de thérapies ciblées, vont bloquer spécifiquement l’activité de ces protéines. Tous les cancers n’ont pas les mêmes altérations de l’ADN, c’est pourquoi l’analyse de l’ADN des cellules cancéreuses permet d’identifier ces altérations et de choisir un traitement adapté à la maladie de chaque patient.

 

Comment prélève-t-on l’ADN des cellules cancéreuses ?

L’ADN des cellules cancéreuses peut être prélevé de 2 manières.

La première est une biopsie. Une partie des cellules tumorales va être prélevée sous anesthésie locale ou générale selon sa localisation, puis analysée.

Parfois certaines cellules cancéreuses ou des fragments d’ADN parviennent à quitter la tumeur et circulent dans le système sanguin.  Il est alors possible d’analyser l’ADN tumoral par prélèvement sanguin, on appelle cela une biopsie liquide.

Les cellules circulantes peuvent s’implanter dans un autre organe, elles forment alors une métastase.

Il est important de comprendre que l’ADN des cellules cancéreuses est majoritairement différente de celui contenu dans les cellules saines du patient.  Ces mutations ne seront donc pas transmises à ses enfants.

 

Qu’est ce que le séquençage ?

Un gène est une partie d’ADN, ce sont les gènes qui contiennent les plans précis nécessaires à la création des protéines. On dit qu’un gène égal une protéine.

Un gène est un enchaînement de plusieurs nucléotides A T C ou G qui peut être lu par la cellule.

Le séquençage correspond au décryptage des différent gènes. Grâce au séquençage les anomalies et les mutations dans les gènes pourront être détectées

 

Comment fonctionne l’analyse génétique en pratique ?

La première étape est le prélèvement. Ce prélèvement va ensuite être envoyé au laboratoire. La qualité et la quantité de l’échantillon sont vérifiées puis le séquençage est réalisé.

Il arrive parfois que l’échantillon soit de trop mauvaise qualité pour être séquencé.

Une fois ce séquençage fait, les gènes présents dans les cellules cancéreuses de la tumeur sont analysés.  Le laboratoire rédige ensuite un rapport qui fait état de toutes les anomalies génétiques identifiées.  Le temps entre la vérification de l’échantillon et la transmission du rapport peut varier de quelques jours à plusieurs semaines.

Ce rapport est transmis à l’équipe soignante et donne lieu à une discussion entre plusieurs médecins ayant différentes spécialités.  Cette concertation permettra à l’oncologue qui suit le patient de lui proposer de meilleurs traitements.

 

Pourquoi peut-il être nécessaire de renouveler l’analyse ?

Même après traitement, il est possible que certaines cellules cancéreuses n’aient pas été détruites.  Celles-ci vont alors continuer à se diviser. Les caractéristiques de L’ADN de ces cellules peuvent avoir évoluées Ces nouvelles mutations pourront rendre les cellules cancéreuses résistantes au traitement.

Une nouvelle analyse pour identifier ces anomalies sera donc réalisée et permettra d’adapter le traitement.

 

Le séquençage d’ADN est-il réservé à certains cancers ?

Les thérapies ciblées sont récentes, il n’existe donc pas encore de traitements spécifiques à toutes les anomalies moléculaires, le séquençage ne se fait de manière systématique que pour certains cancers comme le cancer du poumon. Et l’on ne va rechercher qu’un certain nombre de gènes correspondant à ce cancer.

La probabilité de trouver une anomalie avec un traitement correspondant est donc variable d’un cancer à l’autre et peut parfois ne pas conduire à un traitement ciblé.