NetCancer, en association avec les laboratoires Foundation Medicine et Roche vous présente ce que sont une cellule, une protéine, un acide aminé, un ADN, un gène, un ribosome et un cancer.

Qu’est-ce que l’ADN et qu’est-ce que le cancer ?

Tout repose sur la protéine qui naît du gène. Essayons de comprendre pourquoi.

Avant de parler de l’ADN, regardons d’abord de quoi est constitué un être vivant. Le corps humain est constitué d’organes comme le cerveau, le poumon et l’estomac. Chaque organe est constitué de tissus, chaque tissu est constitué de cellules. Une cellule est constituée d’une membrane contenant un cytoplasme et un noyau. Elle contient également une multitude de protéines.

L’action simultanée et coordonnée de l’ensemble des protéines est indispensable au bon fonctionnement des cellules.  Pour se donner un ordre d’idée, notre corps est constitué de plusieurs centaines de milliards de cellules et si les cellules fonctionnent bien alors les tissus, les organes et l’organisme tout entier sont en bonne santé.

 

Concrètement comment cela fonctionne ?

Comme nous l’avons vu, les fonctions de l’organisme sont assurées par des milliers de protéines. Chaque protéine a une fonction. Il existe, par exemple, des protéines capables de capter les informations provenant de l’extérieur, des protéines permettant à la cellule de se déplacer ou des protéines assurant la division de la cellule.

Chaque protéine est constituée d’acides aminés. En tout, il existe une vingtaine d’acides aminés différents. La suite d’acide aminé peut être plus ou moins longue et est spécifique d’une protéine. En fonction des acides aminés, les protéines ont une forme et un rôle différents.

Le choix des acides aminés qui composent les protéines n’est pas fait au hasard. C’est là qu’intervient l’ADN, présent dans le noyau des cellules.

Les plans nécessaires à la création d’une protéine sont contenus dans une portion d’ADN appelé gène. On dit souvent qu’ 1 gène = 1 protéine. Et lorsque l’on regarde un gène de plus près, on peut voir qu’il est composé de 4 briques élémentaires : A, T, C et G appelés nucléotides. Ce sont le nombre et l’ordre des nucléotides qui définissent le gène et donc la protéine.

 

Mais comment se forme une protéine à partir d’un gène ?

L’ADN est contenu dans le noyau. Or les protéines sont créées dans le cytoplasme des cellules. Pour que les informations contenues dans les gènes puissent être utilisées, il faut que les gènes soient disponibles dans le cytoplasme. Une fois dans le cytoplasme, la copie du gène va être décryptée par une structure appelé ribosome. Le rôle du ribosome est de lire les informations contenues dans la copie du gène afin de fabriquer la protéine correspondante. C’est donc lui qui assemble correctement les acides aminés pour faire la protéine.

Au fur et à mesure de sa fabrication et de l’ajout des différents acides aminés les uns à la suite des autres, la protéine prend une forme qui lui est spécifique et lui permet d’assurer son rôle au sein de la cellule. Dans la plupart des cas, si une protéine n’a pas la bonne forme, elle ne pourra pas assurer son rôle correctement.

 

D’où proviennent les erreurs de forme des protéines ?

La cellule est tous les jours soumise à des facteurs de stress venant de l’extérieur comme les rayons du soleil, le tabac ou l’alcool. Ces facteurs sont dits cancérigènes. Ces facteurs cancérigènes peuvent endommagés les gènes, par exemple en changeant un nucléotide. C’est ce que l’on appelle une mutation. Le changement d’un nucléotide provoque un changement d’acide aminé. Ces mutations peuvent induire la production de protéines altérées. La protéine va alors être différente et ne plus pouvoir exécuter sa fonction correctement. Heureusement, des systèmes de réparation de l’ADN sont chargés d’identifier les mutations et de les corriger. Ces systèmes garantissent donc la production de protéines fonctionnelles. Cependant, il arrive que des mutations passent inaperçues et induisent la création de protéines altérées. Par exemple, certaines de ces protéines altérées permettent aux cellules de se diviser anarchiquement. Ces cellules qui se multiplient peuvent être à l’origine d’une tumeur.